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L’organisation, la densité, le choix et l’association des essences, leur entretien, la gestion des bioagresseurs, les solutions de biocontrôle… Les dernières actualités de Salvia Conseil, au service de vos espaces verts !

30 mai 2023

Pourquoi les haies de thuyas dépérissent-elles ?

Pourquoi les haies de thuyas dépérissent-elles ?

Une maladie ?

On lit souvent qu’il s’agirait d’une maladie, que le Phytophthora est en cause. C’est l’essentiel du temps faux. Phytophthora n’attaque que rarement une haie installée. Il apprécie les végétaux de terre de bruyère, la culture en conteneur mais n’a que peu de goût pour les sols frais, lourds ou compactés.

L’essentiel du temps, c’est faux.

Dans la grande majorité des cas, le Bupreste est à rechercher. Adulte, c’est un scarabée vert métallisé d’environ 1cm de long portant des taches rondes bleu sombre sur sa carapace. Il apprécie les chaudes heures en été sur les extrémités de branches. Sa larve est beige atteignant 2cm de long avec une forme en marteau, liée à un thorax élargi.

Comment reconnaître le Bupreste ?

Pour remonter sa piste, recherchez sur les troncs et grosses branches ses trous ovales caractéristiques (3mm de long sur 2mm de large). Ce sont ceux qui permettent à l’adulte d’émerger du bois dont il s’est nourri. Sinon, écorcez les rameaux en cours de dépérissement à la limite d’apparition des symptômes. Vous y trouverez des galeries sinueuses et plates.

D’abord, les rameaux roussissent puis sèchent, épars sur l’arbuste. Puis le dépérissement gagne et souvent conduit à la mort du sujet voire à la perte globale de la haie.

Comment lutter ?

Il est très dur de lutter contre un parasite interne du bois et l’adulte est là tout l’été de fin mai à septembre, donc impossible à cibler en continu. Au mieux, est-il conseillé de couper et détruire les rameaux décolorés avant qu’ils ne soient secs, en automne, pour espérer piéger la larve et interrompre sa croissance.

En outre, Bupreste apprécie plus que tout le Thuya plicata, même si cyprès ou genévriers peuvent être au menu. Evitez donc les haies monospécifiques et remplacez vos sujets atteints par des feuillus ou d’autres conifères afin de contrer son implacable progression.

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30 mai 2023

Qu’est-ce qu’un bioagresseur ?

Qu’est-ce qu’un bioagresseur ?

Une dénomination récente

Un bioagresseur est un organisme vivant qui se développe au détriment des végétaux du jardin ou des espaces verts. Parmi eux, des insectes, des champignons, des acariens, des nématodes, des virus, des bactéries.

Biodiversité et santé des plantes

Auparavant, on parlait de ravageurs, de maladies, d’adventices et tous ont été regroupés sous ce terme récent de bioagresseurs. La discipline pour les gérer était la phytopathologie et plus largement la protection des plantes.

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11 août 2022

En supprimant le médecin, supprime-t-on simultanément la maladie ?

En supprimant le médecin, supprime-t-on simultanément la maladie ?

Ma discipline n’est pas la médecine, enfin pas comme on l’entend communément. Je soigne les plantes, identifie les symptômes pour en expliquer les causes et tendre à les gérer.

Une remarque entendue cette semaine me conduit à prendre ma plume. Entendue maintes fois mais, cette fois, elle me blesse plus cruellement qu’à l’accoutumée. Elle revient toujours à la même idée : la phytopathologie, la connaissance des bio-agresseurs feraient partie du monde d’avant, sont obsolètes et révolues. Comment cela pourrait-il être ?

Si l’on fait le parallèle, un peu facile j’en conviens, avec la médecine humaine ou animale, cela tendrait à dire que, puisqu’il est désormais admis que mal se nourrir, ne pas suivre ses rythmes biologiques et s’infliger du stress sont mauvais pour la santé, inutile désormais que le monde compte des médecins.

Ce serait oublier que l’équilibre est difficile à atteindre et à maintenir et que les évènements de la vie sont prompts à le briser.  On voudrait donc que, dorénavant, le nouveau jardin, le potager moderne, le parc urbain des années 2020 puissent vivre en parfaite harmonie avec leurs bio-agresseurs et se passer de l’expertise du docteur. On voudrait même au-delà nier son existence et son utilité.

Alors qu’en réalité, d’une part, ce jardin là est rare, réservé aux chanceux qui disposent de temps et d’un cadre privilégié, sans impératif d’aspect, d’usage ou de rendement. Cependant, même lui sera sensible à la météo qu’on ne peut anticiper. On l’a vu cette année, le printemps frais et pluvieux a fait émerger nombre de champignons habituellement contenus par des saisons plus chaudes et sèches. Qui pouvait l’anticiper ?

Par ailleurs, il serait vain de laisser croire que l’équilibre tant prôné est partout accessible. Il y a notamment les injonctions ornementales, le ou les usages qui sont faits de l’endroit, le niveau d’accès à l’eau et bien d’autres facteurs qui peuvent conduire à fragiliser la strate végétale.

D’où le besoin de faire appel à des spécialistes. D’autant plus nécessaires que la palette végétale se diversifie et s’étend, que celle des phyto-agresseurs également et qu’il faut les inscrire globalement dans un bouleversement climatique sans précédent.

Au contraire même, il en faudrait plus de médecins qu’il n’en existe ! À force d’associer la lutte chimique conventionnelle à la connaissance même des maladies et parasites, on en a limité l’enseignement et les filières, et sociétalement déconsidéré l’image. En discréditant cette discipline, cette connaissance, on les a perdues et reléguées au passé.

Quelle erreur quant au contraire, c’est en détectant tôt et finement les problématiques, les bio-agresseurs en jeu, qu’on peut contrecarrer leurs attaques sans trop de dommage, qu’on peut recourir aux méthodes douces et ou culturales.

Éliminer le médecin des plantes car il nuirait à celles-ci conduit à un obscurantisme malsain et forcément délétère. Le faire sous le prétexte que le monde s’en portera mieux est encore plus dommageable. C’est pourtant une idée qui se répand et fait beaucoup d’émules. Sacrifier le médecin n’a pourtant jamais supprimé les maladies qu’il diagnostique….

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11 août 2022

La processionnaire du chêne
ou l’art de l’urtication

La processionnaire du chêne  ou l’art de l’urtication

La Processionnaire du chêne n’est pas urticante par dépit ou désœuvrement, loin de là. C’est pour elle un outil de défense très au point. Que l’on s’entende bien, la chenille est manifestement bien poilue mais ce ne sont pas ces longs cils qui recouvrent son corps qui posent problème. Lorsqu’un importun se présente, elle contracte des vésicules réparties sur sa peau et libère dans l’air en direction de la source de stress des poils, invisibles à l’œil car microscopiques, appelés miroirs. Ce sont de petits harpons qui se déposeront sans mal sur votre peau et que le frottement des vêtements ou vos mouvements y planteront sans mal. Les poils en se rompant libèrent une protéine qui provoque sous quelques minutes une démangeaison et des papules, sorte de « boutons » plus ou moins larges et marqués.

La situation des lésions, aux emmanchures, au col, limites de chaussettes ou de montre au poignet amène parfois un diagnostic erroné d’aoûtats. Car eux sont des acariens parasites de l’homme et des animaux qui s’installent sur la peau et s’y nourrissent. Ils apparaissent plus tard en saison, en août si l’on en croit leur joli nom, après un séjour sur l’herbe ou dans une végétation herbacée haute. Ils aiment profiter d’un véhicule comme un chien ou un chat qui peuvent les ramener dans la maison et, très aimablement, les transférer à leur propriétaire !

Là, nos chenilles libèrent leurs poils dans l’air en cas de stress. En plus des agressions avérées, les temps orageux, les pressions atmosphériques contrastées, le vent comme ce lundi ou ce mercredi, sont pour elles des motifs de « largage » aigu. Nous avons pu observer que les poils sont fixés par l’électricité statique et les surfaces qui en accumulent sont à surveiller spécifiquement (mobilier de jardin en PVC, sacs de terreau, portes et fenêtres en PVC, poignées sur la voiture ou joints de ses fenêtres). L’idéal est alors de les rincer à l’eau courante pour ramener au sol ces cruels petits miroirs.

On se méfiera actuellement des vieux nids qui étaient fixés sur les troncs et les grosses branches. Ils se décrochent parfois à la faveur du vent et restent des vecteurs d’urtication très importants. A ma connaissance, les harpons restent très longtemps urticants et l’année suivante, des réactions cutanées restent possibles avec des poils abandonnés depuis plus d’un an par leur ancienne propriétaire, peu soigneuse de ses effets personnels.

Compte tenu de la taille des miroirs évoqués, l’œil, la gorge, les poumons, les lèvres, l’intérieur de la bouche, la peau en général, tout est réceptif et la gêne est durable. Une fois la papule disparue après 2 ou 3 jours, vous ressentez encore la démangeaison une semaine plus tard.

 

Les chiens, chats, rongeurs, chevaux sont, de ma propre expérience, aussi dérangés que nous pouvons l’être. Les oiseaux y semblent, une chance pour eux, insensibles. C’est pour cela qu’il faut les favoriser au jardin lorsque la processionnaire s’y invite. Les insectivores peuvent réduire les populations de ces malotrues !  Nichoirs, abreuvoirs en période sèche et distributeurs de graines et de graisse sur les périodes froides pourront les inciter à s’installer pour ensuite de régaler de ces larves indésirables !

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11 août 2022

Le nouvel ennemi des buis :
la Pyrale

Le nouvel ennemi des buis :la Pyrale

Temps fort pour les ennemis du jardin, c’est la saison des attaques éclair. Les insectes et champignons sont là.  Les buis, jusque là valeurs sures et structurantes pour nos jardins  sont désormais très atteints. Pyrales et champignons se sont généralisés et peuvent venir à bout en quelques semaines de sujets anciens, bien implantés.

Le nouvel ennemi des buis : la Pyrale

C’est en avril qu’on repère en général les premières attaques de Pyrales. Ce sont les chenilles qui passent l’hiver et commencent leurs dégâts courant mars lorsque le printemps est doux. Les attaques précoces sont difficiles à déceler car seules les branches basses et les parties les plus cachées sont consommées. Les chenilles sont alors difficiles à voir et les feuilles sont plus décapées en surface que réellement mangées ce qui leur donne un aspect grisâtre. Fin mai, les chenilles caractéristiques sont plus visibles, vertes, avec leur tête noire brillante, leurs bandes vert vif, leurs points noirs et leurs poils blancs. Elles font alors 35 à 40mm de long. On les trouve enroulées dans des feuilles maintenues avec des fils de soie et entourées de nombreuses déjections vertes en grappe. En mai/juin, les papillons émergent. Leurs ailes ont des reflets irisés avec le centre des ailes blanc marginé de brun. Ils font de 35 à 45 mm d’envergure et sont nocturnes. On ne les voit en journée que s’ils ont été dérangés des arbustes où ils se réfugient de jour. De nuit, ils sont attirés par la lumière et volent autour des lampes extérieures. 3, plus rarement 4, générations sont décomptées en France, avec une émergence d’adultes en juin puis en août et fin septembre à début octobre.

Très voraces, elles sont capables de dévorer intégralement les feuilles d’un buis et de le laisser entièrement nu en quelques jours. En général, l’arbuste est capable de redémarrer mais l’impact esthétique est considérable car l’attaque peut être extrêmement rapide et au contraire les buis, eux, poussent très lentement.

La pyrale est consomme toutes les variétés de buis mais préfère celles privilégiées pour la préparation des topiaires notamment Buxus sempervirens rotundifolia.

La lutte par pulvérisation permet d’enrayer rapidement l’attaque à ses débuts.

Nous proposons des traitements par pulvérisation de produits autorisés en agriculture biologique, le Bacillus thuringiensis ou le Spinosad. Des solutions de bio contrôle sont en cours d’essai et des piégeages à phéromones sont également possibles. N’hésitez pas à nous contacter.

Mais d’autres ennemis posent problème également.

Les buis subissent également les attaques fongiques. Dans le cas de Volutella buxi, les feuilles roussissent puis sèchent en restant accrochées sur les branches. Des petites taches rosâtres sont alors visibles sur la face inférieure des feuilles. Dans le cas du Cylindrocladium, les feuilles se décolorent, présentent des petites ponctuations noires et tombent rapidement en laissant de grandes zones dégarnies sur les arbustes.

D’autres insectes peuvent aussi endommager les buis. Ce sont les psylles, petits insectes verts de quelques millimètres, excellents sauteurs, qui vont déformer les jeunes feuilles. Mais aussi, les cochenilles, sortes de petites virgules brunes sur les feuilles et rameaux qui vont réduire la pousse et faire jaunir le feuillage. La cécidomyie provoque, elle, des boursouflures ou cloques lorsqu’on y regarde de près, en faisant virer le feuillage au rouge orangé.

Enfin les acariens peuvent également nuire aux buis. Les tétranyques sont à l’origine de petites ponctuations dorées sur le feuillage tandis que les phytoptes, invisibles à l’œil nu, provoquent des galles sur les jeunes pousses.

Lorsqu’un arbuste semble dépérir, il ne faut pas négliger non plus les problèmes liés au sol, à sa richesse en minéraux, son aspect asphyxiant ou au contraire, trop desséchant.

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11 août 2022

Les avancées du bio-contrôle

Les avancées du bio-contrôle

Nous disposons de plus en plus de solutions biologiques pour maîtriser les insectes et acariens qui attaquent arbres et plantes. Elles passent par l’utilisation d’insectes, de nématodes ou d’acariens auxiliaires qui vont agir en prédateurs ou en parasites. Il est possible de privilégier leur développement spontané avec des gites ou hôtels spécialement conçus à cet effet ou de le provoquer par des lâchers opportuns.

Les coccinelles sont évidemment les plus connues des insectes utilisés en lutte biologique. Utiles dans le contrôle des pucerons et des cochenilles farineuses, les coccinelles ont des atouts aux stades majeurs de leur développement. C’est en tant que larve que la coccinelle est la plus vorace avec jusqu’à 150 pucerons par jour au cours des 3 semaines que dure cette étape. Grise avec des points orangés, elle ressemble alors plus à un minuscule crocodile qu’à sa forme oblongue arrondie qu’on lui connait ensuite. Adulte, elle consomme moins de proies mais, peut grâce à ces ailes aller prospecter d’autres plantes. Au cours de sa vie, qui dure de 2 à 3 ans, la coccinelle pourra avoir dévoré 2 à 3 000 pucerons.  Elle passe l’hiver en tant qu’adulte et se regroupe dans des zones protégées, parfois dans nos embrasures de fenêtres.

Il existe plusieurs dizaines d’espèces autochtones avec une très large variation d’aspects (noir à points rouges ou inversement) qui ne permettent pas de préjuger s’il s’agit de coccinelles asiatiques ou non. De même, le nombre de points sur leur carapace ne donne aucune indication sur leur âge mais plutôt sur leur espèce.

Nous lâchons pour vous des espèces endémiques, le plus souvent à 2 points (Adalia bipunctata) sous forme de larve afin de permettre une action rapide sur la population de ravageurs. Soit directement sur les végétaux soit dans des boites spécifiques, nous proposons des solutions adaptées à votre contexte, souvent plus pérennes que les anciennes solutions chimiques.

Si elle est la plus connue, la coccinelle n’est pas forcément la plus généraliste. En effet, la chrysope est plus vorace encore puisqu’elle consomme, de l’œuf à l’adulte, en plus des pucerons et des cochenilles, les tigres sur platanes, les chenilles et les acariens. La larve est allongée brune avec 2 bandes plus rouges sur un corps d’environ 7mm. L’adulte parfois appelé éphémère porte deux ailes diaphanes vert mordoré et mesure 10 à 15mm. L’œuf est lui caractéristique, vert pale porté au bout d’un fil rigide d’environ 5mm. C’est sous cette forme, présentée dans un support cartonné adapté que nous réalisons la mise en place très simplement et rapidement.

La syrphe, sorte de petite mouche ressemblant à une petite abeille, est-elle aussi utile et consomme lorsqu’elle est larve les pucerons des cultures.

Les acariens prédateurs consomment eux leurs homologues phytophages. Nous pouvons les mettre en place à partir de petits sachets fixés dans le feuillage qui servent à la fois de site d’élevage et de refuge une fois installés.

Les solutions vraiment innovantes et en plein développement font appel, quant à elles, à des vers microscopiques : les nématodes. Ceux-ci parasiteront le corps de leur hôte en pénétrant par leurs pores ou leurs orifices naturels. Connus pour maîtriser les vers du sol que sont les otiorrhynques (petits vers blancs consommant les racines de nombreuses variétés d’arbustes, les adultes faisant des encoches caractéristiques sur les feuilles), les hannetons (vers blancs avec poche fécale consommant les gazons) et les tipules (gros vers gris d’environ 4cm), ils sont alors pulvérisés au sol et profitent de l’eau interstitielle des particules du sol pour atteindre leur proie.  Désormais, ils sont également pulvérisés sur les arbres et leurs feuilles. Une solution permet ainsi de maîtriser l’attaque du tigre du platane qui nuit désormais à l’essence en plein été sous nos climats, cause une décoloration en pointillés des limbes et une chute précoce des feuilles en été.

Les solutions sont donc de plus en plus variées, souples à mettre en place et efficaces. N’hésitez pas à nous contacter pour envisager leur mise en œuvre.

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