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11 août 2022
Le nouvel ennemi des buis :
la Pyrale
Temps fort pour les ennemis du jardin, c’est la saison des attaques éclair. Les insectes et champignons sont là. Les buis, jusque là valeurs sures et structurantes pour nos jardins sont désormais très atteints. Pyrales et champignons se sont généralisés et peuvent venir à bout en quelques semaines de sujets anciens, bien implantés.
Le nouvel ennemi des buis : la Pyrale
C’est en avril qu’on repère en général les premières attaques de Pyrales. Ce sont les chenilles qui passent l’hiver et commencent leurs dégâts courant mars lorsque le printemps est doux. Les attaques précoces sont difficiles à déceler car seules les branches basses et les parties les plus cachées sont consommées. Les chenilles sont alors difficiles à voir et les feuilles sont plus décapées en surface que réellement mangées ce qui leur donne un aspect grisâtre. Fin mai, les chenilles caractéristiques sont plus visibles, vertes, avec leur tête noire brillante, leurs bandes vert vif, leurs points noirs et leurs poils blancs. Elles font alors 35 à 40mm de long. On les trouve enroulées dans des feuilles maintenues avec des fils de soie et entourées de nombreuses déjections vertes en grappe. En mai/juin, les papillons émergent. Leurs ailes ont des reflets irisés avec le centre des ailes blanc marginé de brun. Ils font de 35 à 45 mm d’envergure et sont nocturnes. On ne les voit en journée que s’ils ont été dérangés des arbustes où ils se réfugient de jour. De nuit, ils sont attirés par la lumière et volent autour des lampes extérieures. 3, plus rarement 4, générations sont décomptées en France, avec une émergence d’adultes en juin puis en août et fin septembre à début octobre.
Très voraces, elles sont capables de dévorer intégralement les feuilles d’un buis et de le laisser entièrement nu en quelques jours. En général, l’arbuste est capable de redémarrer mais l’impact esthétique est considérable car l’attaque peut être extrêmement rapide et au contraire les buis, eux, poussent très lentement.
La pyrale est consomme toutes les variétés de buis mais préfère celles privilégiées pour la préparation des topiaires notamment Buxus sempervirens rotundifolia.
La lutte par pulvérisation permet d’enrayer rapidement l’attaque à ses débuts.
Nous proposons des traitements par pulvérisation de produits autorisés en agriculture biologique, le Bacillus thuringiensis ou le Spinosad. Des solutions de bio contrôle sont en cours d’essai et des piégeages à phéromones sont également possibles. N’hésitez pas à nous contacter.
Mais d’autres ennemis posent problème également.
Les buis subissent également les attaques fongiques. Dans le cas de Volutella buxi, les feuilles roussissent puis sèchent en restant accrochées sur les branches. Des petites taches rosâtres sont alors visibles sur la face inférieure des feuilles. Dans le cas du Cylindrocladium, les feuilles se décolorent, présentent des petites ponctuations noires et tombent rapidement en laissant de grandes zones dégarnies sur les arbustes.
D’autres insectes peuvent aussi endommager les buis. Ce sont les psylles, petits insectes verts de quelques millimètres, excellents sauteurs, qui vont déformer les jeunes feuilles. Mais aussi, les cochenilles, sortes de petites virgules brunes sur les feuilles et rameaux qui vont réduire la pousse et faire jaunir le feuillage. La cécidomyie provoque, elle, des boursouflures ou cloques lorsqu’on y regarde de près, en faisant virer le feuillage au rouge orangé.
Enfin les acariens peuvent également nuire aux buis. Les tétranyques sont à l’origine de petites ponctuations dorées sur le feuillage tandis que les phytoptes, invisibles à l’œil nu, provoquent des galles sur les jeunes pousses.
Lorsqu’un arbuste semble dépérir, il ne faut pas négliger non plus les problèmes liés au sol, à sa richesse en minéraux, son aspect asphyxiant ou au contraire, trop desséchant.